
Le verdict est : Après 3h30 de délibéré et quatre jours de procès, un tribunal de la ville du Rhône a reconnu Youssef Tebal et Mohamed Yeloul coupables de la mort d’Axel Dorier survenue le 19 juillet 2020 à Lyon.
Youssef Tebbal, 24 ans, le conducteur de la voiture qui a percuté et traîné la jeune femme sur 807 mètres, a été condamné à douze ans de prison pour “violences avec usage ou menace d’arme ayant entraîné la mort sans intention de l’infliger”. Au moment des faits, son passager, Muhammad Yelul, a été condamné à 5 ans de prison, dont trois avec sursis, pour “non-assistance à personne en danger”. En revanche, il ne sera pas emprisonné, car il bénéficiera de l’aménagement de peine.
L’avocat de Yusef Tebbal est ravi
La Cour suprême n’a pas suivi les demandes du procureur général, Romain Ducroc, qui a requis une peine de seize ans de prison pour le premier et cinq ans de prison, dont un an sans “garde à vue”, pour le second.
Son avocat Davit Metaxas a déclaré qu’il ferait appel “si le tribunal d’association satisfait aux exigences”. Dès lors, ce ne sera pas le cas, le conseil s’est “satisfait” d’avoir “gagné quatre ans” par rapport aux revendications et s’est dit soulagé que la question de l’homicide n’ait pas été préservée.
Côté famille, l’un des frères d’Axel a jugé les revendications “honteuses”. Leur avocat, Me Gabriel Versini, craignait que le parquet ne demande “douze ou quatorze ans”. Ce que Youssef Tebbal a finalement obtenu. La publication du verdict a été tendue, avec des bousculades et des échanges violents, rapporte-t-on Progrès.
Flacon 18 cm “réaliser”
Lors de sa plaidoirie, l’avocat a souligné l’agonie de perdre un être cher qui “ne peut jamais s’arrêter” et sur qui “il était impossible de mettre des mots”. “Quand tu donnes la vie, tu ne peux pas t’imaginer assister à sa mort”, s’exclame-t-il en parlant de la mère d’Axel, qu’il compare à “la mater dolorosa”. “Quand quelqu’un meurt, il faut prendre ses responsabilités, prendre ses responsabilités”, a-t-il alors lancé en direction du port, les deux têtes baissées.
Pour faire “comprendre” aux jurés, Gabriel Versini a agité une petite bouteille d’eau de 50cl en pointant ce qui “représente 18 cm”, c’est-à-dire l’espace entre le sol et la voiture où le corps d’Axel était coincé. « Vous aurez une vision différente des bouteilles d’eau, mais surtout vous aurez une vision différente du corps d’Axel, de ses larmes, de ses appels à l’aide. Cette jeune femme s’est vue mourir pendant des dizaines de secondes et a atteint le maximum de souffrance, sept sur sept.
Cette mort extrêmement douloureuse, rappelle-t-il, est due aux 807 mètres sur lesquels Axel a été traîné, soit “la distance entre le Tribunal Public et la place de la République”. Comme l’ont dit les experts lors de la séance, ce décès aurait pu être évité “si les deux hommes s’étaient arrêtés après 100 m”.
Homicide Involontaire
“La vie d’Axel a également changé en neuf minutes”, a souligné l’avocat en chef lors de ses demandes. Même s’il n’a pas sollicité la peine maximale, il a dit qu’il lui était “impossible de condamner le chauffeur de Golf à moins de dix ans”, comme l’avait suggéré sa défense dans une requalification des charges de “tentative de meurtre”. “.
Son avocat avait plaidé pendant une heure, s’adressant presque exclusivement au jury et prenant l’allure d’un professeur de droit, pour leur expliquer les trois options pour aller délibérer ; meurtre, violence avec usage d’une arme ou menace de mort. sans intention de le commettre et meurtre avec préméditation. Ceci, leur répétant inlassablement. Le tribunal a finalement décidé qu’il devait rester en prison, où il se trouve depuis juillet 2020.