
Marie-Pierre a décidé de porter plainte contre l’établissement, qui n’a pas pu accueillir sa mère, décédée deux semaines après un passage aux urgences alors que son état de santé l’exigeait.
44 heures de souffrance. Le parquet de Pontoise a ouvert une enquête sur la mort de Josette, 83 ans. Sa fille, Marie-Pierre, a décidé de porter plainte contre l’hôpital Simone-Veil d’Aubon “pour négligence envers une personne incapable de se défendre”. Car, selon son récit, sa mère a passé 44 heures dans les couloirs de l’hôpital avant de finalement retourner dans sa maison de repos.
Blessée et affaiblie, Josette refuse de manger et meurt deux semaines plus tard.
“Ma mère a toujours été une battante, elle est arrivée au bout de tout. Mais cette partie a été pour elle le déclencheur du “je n’en veux plus”, gémit Marie-Pierre au micro de BFMTV.
Josette s’est rendue à l’hôpital le 19 décembre en raison de problèmes d’oxygénation, a expliqué sa fille. L’octogénaire arrive en début de soirée et sa fille le rejoint vers 21h.
“Je l’ai trouvé dans le couloir de l’hôpital. Comme il n’y avait qu’un drap sur elle, j’ai demandé si nous pouvions emprunter une couverture. Ils m’ont dit qu’ils n’en avaient pas. Non », explique Marie-Pierre.
“Comme j’avais une doudoune, je lui en ai mis pour le réchauffer un peu”, poursuit-il.
Il y aura une attente de 24 heures avant qu’un membre de huit ans puisse voir un médecin. Une journée entière, durant laquelle cette femme de 83 ans n’est pas changée et ne reçoit que de la compote comme nourriture. Parisien.
“Il faut condamner une telle chose”
Au terme de cette longue journée d’attente, Josette parvient enfin à voir un médecin. C’est formel : son état de santé est préoccupant, il devrait être hospitalisé.
“Il devait normalement être transféré au service de gériatrie aiguë, mais il n’y avait pas de place”, témoigne Marie-Pierre.
C’est donc la maison de retraite choisie par les médecins et Josette quitte l’hôpital le 21 décembre après-midi, 44 heures après son arrivée.
“Je veux que les manquements et les négligences des personnes vulnérables comme ma mère soient reconnues. Nous sommes en 2023, en France, nous avons un système hospitalier qui devrait être à la pointe. Laissant une femme de 83 ans sur une civière. sans couverture, 44 heures n’est pas possible. Il faut condamner ce genre de choses”, explique Marie-Pierre. Parisien.