«Revenantes» rapatriées de Syrie : les services antiterroristes très préoccupés par leurs profils

Ce sont ces profils qui inquiètent les enquêteurs antiterroristes. Alors que 15 femmes et une trentaine d’enfants ont été rapatriés mardi du Camp Roj (Syrie) vers la France, les services disent avoir désormais affaire à des femmes endurcies, dont certaines ont joué un rôle actif au sein de l’Etat islamique.

Ils sont alarmants. Alors que quinze femmes et trente-deux enfants ont été rapatriés de Syrie vers la France cette semaine, les enquêteurs et juges antiterroristes ont dressé un profil inquiétant de “rapatriés” qui, selon eux, sont “profondément enracinés dans leurs racines terroristes et islamistes”. radicalisme », comme ils le notent anonymement dans les colonnes du Figaro.

Selon ces experts, “les rapatriés le font parce qu’ils ne voient pas comment continuer leur lutte dans la zone”. Ils mettent surtout en lumière l’évolution des profils des femmes rapatriées. Ce ne seront plus des femmes perdues qui se sont radicalisées sur Internet pour devenir vulnérables et revenir volontairement, mais des personnes potentiellement hostiles.

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Les “hautes cotes” d’ISIS.

Les enquêteurs et magistrats antiterroristes font état d’un changement de profils, dans la mesure où ils ont désormais affaire à des « hautes personnalités » de l’EI, c’est-à-dire des « femmes d’hommes ayant eu des responsabilités au sein de l’organisation terroriste ». Ils précisent également que ces femmes “contribueront activement à la mise en place de l’organisation”. Certains sont même qualifiés de « pionniers ».

Parfois ces femmes auraient aussi un rôle d’endoctrinement, de recrutement, de maintien de l’ordre et manieraient les armes ; On dit que certains ont même torturé leurs esclaves domestiques.

Selon les enquêteurs et les magistrats antiterroristes, certains des fantômes seraient également impliqués dans l’éducation des “lionceaux du califat”, les enfants de jihadistes dont les parents sont morts ou en prison.

certains enfants posent aussi des questions

Outre les femmes, les autorités s’inquiètent également pour certains enfants. Jusqu’à présent, la priorité pour la France était la petite enfance. Ils étaient trop jeunes pour être profondément imprégnés de l’idéologie meurtrière d’ISIS. Mais avec le temps, les mineurs rapatriés sont devenus des adolescents ou de jeunes adultes. Trois de ceux de la dernière vague ont plus de 13 ans.

Ces mineurs ont été immergés dans l’idéologie jihadiste dans les camps, ce qui les a soumis à des violences dès les premiers jours de leur vie. La crainte est que certains aient déjà reçu une formation au combat. Jusqu’à présent, une seule personne a été inculpée dans le cadre de la procédure pénale, mais le parquet antiterroriste insiste sur le fait qu’il est très attentif.

Dans la dernière vague de rapatriements, quatre femmes rentrées mardi ont été inculpées vendredi à Paris et incarcérées, a-t-on appris auprès de l’AFP, citant le parquet national antiterroriste (Pnat). Ces quatre femmes sont accusées d’association de malfaiteurs terroristes.

L’un d’eux a également été arrêté pour financement du terrorisme, et ceux qui ont emmené leurs enfants dans la zone Irak-Syrie ont également été arrêtés pour avoir contourné les obligations légales de l’un des parents. La détention a été appliquée à tous à titre préventif. Mardi, sept autres femmes pour lesquelles des mandats d’arrêt ont été émis avaient déjà été inculpées d’association de malfaiteurs terroristes et d’évasion certaine des responsabilités parentales légales et avaient été emprisonnées.

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