
Après le discours dans nos colonnes de la nomination de Bernard Laporte comme vice-président de la Fédération française de rugby, Patrick Buisson, le président du SC Lucate Corbières Méditerranée XV, qui évolue en Feder 2, a annoncé que Joël Castany refusera de l’appeler à la barre. FFR.
Entre le lundi 23 janvier 12h et le mercredi 25 janvier 12h, tous les clubs français sont invités à dire s’ils approuvent ou non la nomination de Patrick Buisson à la tête de la FFR. Quelle sera votre position ?
Il est assez clair que je voterai non. Patrick Buisson (NDLR, vice-président de la FFR chargé du rugby amateur) Le travail de Bernard Laporte à la tête de la fédération est qualifié de positif… mais c’est Bernard Laporte et ses équipes qui ont mis le feu au rugby français. Qui avait tort ? Autant que je sache, ce ne sont pas les présidents de club, ni Florian Grill*.
Que reprochez-vous à Patrick Beauson ?
Tout d’abord, je respecte beaucoup l’homme. Personnellement, je n’ai aucune objection contre lui. Mais nous ne pouvons pas changer les rôles. Pilotant actuellement la FFR, le rugby français a accouché du KO. Aujourd’hui, nous dit Patrick Beauson, “C’est moi ou le Knockout”… Ce n’est pas possible de faire un tel discours. Imaginez cela lors de l’élection présidentielle. “Votez pour moi ou ce sera un KO”. Ce n’est pas vrai. Enfin, M. Buisson a reconnu le fait que FFR couvrait les frais juridiques de Bernard Laporte. Personne ne connaît le montant exact de la facture. On sait que c’est au moins 200 000 €. Cela équivaut à un détournement de biens sociaux, même si M. Laporte fait appel.
Si Non gagne au début de la semaine prochaine, que se passe-t-il ?
La démocratie reprendra ses droits. C’est tout l’intérêt de mon discours. Je veux que la démocratie joue. “Non” entraînerait une vraie remise en question à la tête du rugby français. Les élections fédérales se tiendront rapidement et les clubs décideront finalement selon leurs différentes visions du rugby. Il y aura un vrai vote, pas une sorte de consultation “Moi ou rien”.
Laporte et son équipe ont englouti le rugby français à feu et à sang
Connaissez-vous le programme de Patrick Buisson ?
Pas de débat sur le mérite, c’est ça le problème. Patrick Buisson aborde la continuité, là où le changement s’impose, et une révision dans l’intérêt du rugby français. Il a voté une lettre de plein soutien à Bernard Laporte. Un changement est nécessaire pour tout le monde. Ce groupe doit dire “On s’est trompé et on a remis notre mandat sur la table”. Écoutez, le rugby français est mécontent, les clubs sont mécontents, les pouvoirs publics sont mécontents. J’en appelle à la morale. Notre rugby a été subverti. La faute n’est pas à l’objection de Bernard Laporte, il est bien clair que…
Quel modèle réclamez-vous ?
On en a tous marre des affaires qui se courent après dans le rugby français. Non, mais quelle image dévastatrice ! Encore une fois, j’en appelle à la morale, j’espère qu’on se remettra de toutes ces affaires, il faut redorer l’image du rugby, repartir de zéro, ouvrir la fenêtre de la démocratie, sortir de l’opacité, tourner cette triste page…
Vous avez séjourné près de Florian’s Grill ?
Oui, je partage son point de vue. Il a un projet, quel est celui de Patrick Buisson ? Le choix est un discours sur les politiques publiques, un discours sur la méthode, un discours sur les relations que nous entendons entretenir avec nos partenaires et tous les acteurs du rugby. C’est de la morale, c’est du respect.
Auriez-vous un rôle avec Florian Grill* s’il devait être choisi dans le futur ?
Écoutez, j’ai 67 ans et je ne représente pas l’avenir du rugby. Ma personne, c’est vraiment hors sujet.
Patrick Buisson met en avant l’écurie à huit mois de la Coupe du monde 2023…
Un processus démocratique ne préjugera en rien de l’organisation du concours. La Coupe du Monde est organisée par le GIP (Groupement d’Intérêt Public), pas la Fédération. Quant à l’équipe de France, elle est sur sa bulle, en collaboration avec un grand entraîneur, Christophe Galthier. Et bravo à Christophe Galthier.