
Marine Tondelier, secrétaire générale d’Écologie-Les Verts Europe, a, mardi 17 janvier, tenu tête aux “milliardaires”, allant jusqu’à souhaiter une France sans eux lors du meeting Noops à Paris. réforme des retraites.
Sortie remarquable. Mardi 17 janvier, l’intervention de la secrétaire générale de l’Union européenne Ecologie-Les Verts (EELV), Marine Tondelier, lors du meeting de Nooper contre la réforme des retraites à Paris, a fait réagir.
Le saint patron des écologistes a surtout exprimé un rejet virulent des “milliardaires”, allant jusqu’à remettre en cause leur utilité et leur présence dans la société. “Nous insistons sur le fait que nous ne voulons plus de milliardaires en France. Nous voulons une France sans milliardaires”, a-t-il déclaré.
Depuis le 10 décembre, le secrétaire général d’EELV, qui a succédé à Julien Bayou, expulsé du parti après des allégations de violences psychologiques d’un ancien compagnon transmises par sa rivale Sandrine Rousseau, a indiqué vouloir reconstruire un parti qui a “souffri trop “. de la personnalité.”
Connu pour son opposition de première ligne aux “super-riches”, cette nouvelle attaque n’est pas une surprise pour sa base. Dans une certaine mesure, le refrain, cependant, peut avoir provoqué une controverse plus large dans l’opinion publique.
Ils sont les 1%, nous sommes les 99%.
Avez-vous vu le dernier rapport? @oxfamfrance : Honte aux inégalités ? Et là je vous dis que jeudi nous insisterons aussi sur le fait que nous voulons une France sans milliardaires, que notre société n’a pas besoin de milliardaires. pic.twitter.com/1SUr0k9YHb
— Marine Tondelier (@marinetondelier) 17 janvier 2023
« À quoi bon un milliardaire ? Sérieusement, à quoi bon un milliardaire ? Nous répondons. “Ruisselement”, c’est faux. Ils nous disent qu’ils créent des emplois, mais ils ne le font pas. Ceux qui le créent, c’est nous, c’est vous, c’est le monde du travail », a-t-il déclaré.
Un discours que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire n’a pas apprécié encore plus. Le lendemain, le patron de Bercy répond dans la presse que “certains très riches ont créé des entreprises, des dizaines de milliers d’emplois… Et plus utiles que les effets de scène de Madame Tondelier”.
Jeudi, “fais ZAD” à travers la France
En attendant, avant que ce jeudi 19 janvier ne soit annoncé comme jour de grève, le leader des écologistes a insisté pour que “rien ne soit laissé de côté”. “Nous allons faire grève non seulement à l’Assemblée, mais dans toute la France”, a-t-il déclaré, forçant à nouveau le gouvernement à sévir.
“Nous supposons que le mot ZAD (Zone de Défense) est un symbole des batailles gagnées dans le passé”, a-t-il ajouté.
Pour ceux qui se demandent, oui, nous supposons le mot “ZAD”.
Nous supposons une convergence des luttes environnementales et sociales. Nous assumons la détermination de la lutte de résistance que nous entamons contre ces réformes injustes des retraites.#Rencontre pic.twitter.com/3O44HGtWo6
— Marine Tondelier (@marinetondelier) 17 janvier 2023
Âgée de 36 ans et conseillère municipale de l’opposition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Marine Tondelier était alors connue comme une habituée des joutes verbales et politiques dans la zone dominée par le Rassemblement national. Il y a également rencontré Marine Le Pen lors des dernières élections législatives, qui n’ont pas abouti.
Engagée à l’EELV depuis 2009, après des études de sciences politiques à Lille, Marine Tondelier a insisté sur la nécessité d’un “collectif” des écologistes lors de l’affaire Bayou.
Sans jamais la nommer, Marin Tondelier n’hésite pas à faire référence à la figure de “l’éco-féminisme” de l’époque, représentée à la convention par Melissa Camara.
Au moment de son élection, Marine Tondelier a soutenu l’idée d’un référendum, qui proposait de simplifier la charte du parti. Malgré le rejet de ce dernier par les militants en septembre, il dit vouloir “rétablir et ranger le mouvement pour les prochaines mandatures”.
En termes de stratégie, il a placé son parti devant toute autre alliance, d’autant plus que Nupes n’a eu qu’un succès “relatif” aux élections législatives. Selon lui, YEELK devrait assumer sa “prétention de faire de l’écologie politique un moteur d’unité”.