La station océanographique Polar Pod de Jean-Louis Étienne sera construite par le Béarnais 3C Métal

Embarqué par des experts, ce navire vertical vise à dériver à travers le pôle Sud avec une passion pour la collecte d’objets de valeur…

Ce vaisseau vertical, embarqué par des experts, est destiné à dériver autour du pôle Sud pour récolter de précieuses données sur cet océan encore méconnu tant il est éloigné et difficile d’accès. François Houllier, directeur général de l’Ifremer (Institut français de recherche marine), a déclaré : « Cette plateforme originale permettra d’obtenir des informations scientifiques précieuses qui viendront compléter et enrichir la gamme traditionnelle de données spatiales et in situ. autorité de la construction navale.

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Explorez l’océan Austral

Précisément, les trois années que le Polar Pod fera « deux tours du monde » doivent permettre de mesurer en continu les échanges entre l’atmosphère et l’océan, notamment la capacité d’absorption de CO2 de l’océan Austral. Deuxièmement, c’est le principal puits de carbone océanique de la planète. L’équipage réalisera également un inventaire acoustique de la biodiversité marine, du krill aux baleines. Enfin, la tâche servira à dresser un bilan de la pollution de cet océan loin des activités industrielles et des zones maritimes.

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« Ce projet de recherche scientifique emblématique positionnera la France parmi les pays leaders dans le domaine des sciences de la mer et démontrera sa capacité à fabriquer des équipements à la pointe des nouvelles technologies », précise l’Ifremer. C’est désormais une aventure entre les mains du groupe béarnais 3C Métal et des chantiers navals bretons Piriou. Les deux groupes français ont en effet remporté le marché public de 25 millions d’euros parmi quinze candidats pour construire la machine.

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C’est une fierté pour le PDG de Sauvelade (64), qui suit ce projet depuis leur première rencontre avec Jean-Louis Étienne en 2017. « C’est très excitant de participer à une telle aventure liée à notre environnement. Pour nous, ce projet est un excellent exemple de la stratégie de diversification de notre entreprise », déclare Philippe Boy. Spécialisée dans l’ingénierie, la fabrication et l’assemblage de charpentes métalliques, 3C Métal s’est développée dans le secteur de l’industrie pétrolière et gazière depuis 1995.

Philippe Boy, PDG du groupe 3C Métal basé à Sauvelade (Béarn).


Philippe Boy, PDG du groupe 3C Métal basé à Sauvelade (Béarn).

Franck Meslin/ « SUD OUEST »

Projet de 25 millions d’euros

La diversification qu’elle a entreprise depuis 2015 lui permet de réaliser la moitié de son chiffre d’affaires à travers d’autres activités comme la construction offshore, les énergies renouvelables ou les centrales nucléaires. Le groupe béarnais annoncera un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros en 2022. « Nous nous rapprochons le plus possible du client pour nous améliorer », explique Philippe Boy. Une stratégie qui au fil des années a conduit Sauvelade PME à s’implanter en Malaisie, en Namibie, au Mozambique, au Texas, à Dubaï et bien sûr en Afrique du Sud. Les compétences techniques de 3C Métal et du breton Piriou, ainsi que les ateliers de construction situés à proximité des quais du port du Cap, ont convaincu l’Ifremer.

L'explorateur Jean-Louis Étienne est le fer de lance du projet.


L’explorateur Jean-Louis Étienne est le fer de lance du projet.

AFP

C’est ici que 250 salariés de la filiale 3C Métal Belmet construiront ce navire, conçu pour affronter le cinquantième hurlement et les vagues les plus hautes de la planète. “Ce site occupera la moitié de la capacité de ce site pendant deux ans”, précise Philippe Boy.

La moitié des 500 employés de 3C Metal sont dans la filiale sud-africaine, qui construira le Polar Pod à partir du dernier trimestre 2023.


La moitié des 500 employés de 3C Metal sont dans la filiale sud-africaine, qui construira le Polar Pod à partir du dernier trimestre 2023.

Métal 3C.

Les Bretons sont responsables de la construction du compartiment moteur à Concarneau. Le Béarnais se concentre sur la partie coulée du navire avec la construction de la poutre, du tore et du caisson inférieur. Il fera également l’assemblage final au Cap. “Cette étape va être un vrai challenge technique”, se réjouit le PDG. La construction au Cap commencera à l’automne.

Pour l’instant, ce sont les ingénieurs du bureau d’études de la filiale de Dubaï qui ont conçu l’étonnant navire avec ceux des chantiers navals Piriou, sur la base de l’ingénierie réalisée par la firme Ship-ST. “La phase la plus complexe qui conditionne la réussite du projet est la phase travaux”, précise Philippe Boy. Le siège social de Sauvelade se chargera de la commande des matériaux.

Inspiré des plates-formes pétrolières, le Polar Pod a des mensurations incroyables. La station flottante aura une hauteur de 125 mètres avec un tirant d’eau de 75 mètres et un tirant d’air de 40 mètres. Selon le principe de roulement, le Polar Pod tourne toujours en position verticale, même lorsqu’il est incliné.

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