la situation économique de l’UE “est beaucoup moins grave que ce qu’on craignait”

Invitée de BFM Business, la commissaire économique européenne estime que le ralentissement de l’activité sera léger et de courte durée. Mais la question des finances publiques, notamment en France, est préoccupante.

C’est une bonne nouvelle : malgré l’inflation, la situation géopolitique et la question énergétique, la croissance de la zone euro devrait tenir.

“La situation n’est pas aussi mauvaise que nous le craignions l’été dernier. Nous nous attendions à des pannes d’électricité, à un ralentissement de l’économie, à une récession prolongée. Nous aurons probablement un petit déficit, et très court”, a-t-il déclaré sur le plateau de Bonsoir. Vendredi, je vous présente Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’économie.

“Je pense que l’inflation a culminé à la fin de l’année dernière. Elle va redescendre lentement, pas soudainement. Nous maintenons donc nos efforts sur la consommation d’énergie et avançons avec la réforme du marché européen de l’énergie, que la Commission présentera dans les prochains semaines.” poursuit-il. .

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Il est temps d’agir contre le dérapage des fonds publics

Cet optimisme mesuré s’accompagne cependant de risques importants, comme le dérapage des finances publiques dans certains pays comme la France.

“Nous sommes tous conscients que les pays européens ont été dans ces deux crises d’affilée, une crise puis une guerre avec l’énergie, beaucoup de dépenses publiques. Le problème n’est pas ce que les pays ont fait jusqu’à présent, car c’était très important. Le problème est de savoir ce que nous ferons à l’avenir. En France, Bruno Le Maire (ministre de l’Economie, ndlr) s’apprête à lancer une revue de l’utilisation des deniers publics. Et tous les pays européens doivent s’orienter vers des mesures de soutien plus ciblées. pour les ménages en réponse aux prix de l’énergie. C’est facile à dire, mais c’est difficile à faire”, reconnaît le commissaire.

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Et insistez sur le fait qu’il est maintenant temps d’agir.

“Parce qu’au premier semestre, beaucoup de ces mesures vont changer ou prendre fin. Ce n’était que d’avoir des mesures mondiales après cette épidémie, ce n’est plus la même chose maintenant. Et nous avons une opportunité aujourd’hui, car le prix de l’énergie est de nouveau plus faible qu’avant la guerre. Les mesures générales d’allégement grèvent lourdement nos finances publiques ».

Réforme des retraites : “ce n’est pas à Bruxelles de discuter de choses différentes”

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« L’un des objectifs de cette réforme est la pérennité du système de retraite et des finances publiques, à moyen et long terme. C’est un problème que nous partageons évidemment à Bruxelles, mais ce n’est pas à nous de discuter de cette question. aspects de cette réforme », explique Paolo Gentiloni.

Et de poursuivre : “Pour comparer avec un autre grand pays européen, l’Espagne a inscrit la réforme des retraites dans son plan de relance. Et on leur parle toutes les semaines, parce qu’ils doivent respecter les objectifs et les points de la France, il n’y a que la volonté politique.” – vis-à-vis de Bruxelles, et le contenu de la réforme appartient au gouvernement, et maintenant au Parlement ».

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

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