La médecine libérale en souffrance

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Les médecins libéraux sont en colère, ils demandent de réévaluer la consultation (de 25 à 50 euros). Cela leur permettra de lutter contre les déserts médicaux, car si les jeunes médecins étaient mieux payés, ils n’hésiteraient pas à ouvrir leur propre cabinet. Le Dr Clemens Richard a 34 ans et vit depuis 2019 dans un cabinet médical avec quatre autres médecins dans le village de Rilly-la-Montagne, tout près de Reims.

Il n’est pas trop content de se déshabiller, alors il s’excite. Lobna a un peu plus d’un an et est examinée par Clémence Richard. Le médecin procède aux consultations dès le petit matin.

En fait, en médecine générale, il faut être spécialiste de tout. Petits, grands, dermatologie, cardio, urgences, psychiatrie… Beaucoup de psychiatrie…”, énumère le jeune médecin. Le Dr Richard estime que pour s’en sortir quand une consultation est à 25 €, il faut se faire massacrer, un tarif auquel il ne veut pas être soumis. Il évoque le cas d’un patient ayant des pensées suicidaires.

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“JJe n’allais pas lui dire.”monsieur, c’est bon, un quart d’heure est écoulé. Au revoir. C’est 25 euros.“J’ai appelé le psychiatre, envoyé une ambulance, essayé de convaincre. “Aujourd’hui, il considère qu’on ne peut plus bien travailler. “Soit vous passez dix minutes par patient et vous êtes dans la chaîne toute la journée, soit vous passez une demi-heure par patient pour 25 euros, car sinon on ne peut pas cumuler les activités. De ce fait, la journée n’est pas rémunératrice. »

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Prendre soin prend du temps

La surpopulation dans ce bureau de santé du village affecte-t-elle les soins aux patients ? ” Ils ont un grand nombre de patients avec le nombre de médecins qu’ils ont en pratique, mais nous, en tant que patients, ne le ressentons pas. La personne qui est venue consulter au cabinet dit : Si la jeune femme ressent cela, c’est parce que Clemens Richard estime que s’occuper prend du temps. ” A quel prix, vraiment ? Combien d’heures par semaine ? Quelle fatigue mentale ? Quel stress… Je n’ose même pas mesurer ma tension artérielle dans la journée. Je bois 15 cafés par jour…. – décrit Clemens Richard.

Le médecin de 34 ans ne veut pas revivre l’expérience qu’il a vécue lors du remplacement. C’était juste après ses 10 années d’études. Il se souvient d’un patient qui n’a pas été bien traité. ” Il est resté sur la chaise devant le bureau, j’ai mesuré sa tension artérielle… Pour être honnête, j’ai échoué ce jour-là. Et rentrer à la maison un soir… Il s’arrête, submergé par l’émotion. ” J’ai encore du mal à en parler… “, sanglote-t-elle.

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Déception dans la profession

Débordés, les médecins généralistes regrettent de consacrer trop de temps aux tâches administratives. ” Ce qui nous dérange vraiment, ce sont les attestations complètement inutiles, l’attestation de besoin d’une salle de bain, l’attestation d’aptitude à jouer à la pétanque. Nous sommes sur de telles bêtises… Je n’en peux plus… Clémence Richard concède.

Et la fatigue est telle que le Dr Clémence Richard, mère de deux jeunes enfants, se pose de nombreuses questions sur son avenir professionnel.

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