
La défaite de la France aux tirs au but face à l’Argentine en finale de la Coupe du monde aurait pu être évitée si Didier Deschamps n’avait pas été aussi fataliste à propos des tirs au but.
3 juillet 1998 : Près de vingt-cinq ans plus tard, il faut remonter au quart de finale de la Coupe du monde 1998 contre l’Italie pour voir la France s’imposer aux tirs au but. Depuis, les Bleus ont essuyé trois défaites aux tirs au but, dont deux finales de Coupe du monde, contre l’Italie en 2006 (1-1, 5 pen à 4) et l’Argentine le mois dernier (3-3, 4 pg 2 contre).
Les hommes de Didier Deschamps n’étaient pourtant pas en territoire inconnu puisque les Bleus avaient déjà été éliminés aux tirs au but face à la Suisse en huitièmes de finale du dernier Euro. Pour autant, le staff de l’équipe de France n’a pas souhaité spécifiquement préparer une éventuelle rencontre ces derniers jours. Le revers face à la Nati il y a un an n’a pas fait changer d’avis Didier Deschamps, qui a toujours pensé que l’exercice ressemblait à une loterie.
je ne peux pas supporter ça
Et Hugo Lloris, bien que rarement favorisé dans l’exercice, semble être sur la même longueur d’onde que l’entraîneur tricolore. “Nous avons des moyens de nous améliorer. Aujourd’hui, avec les analystes, nous avons tous les éléments. Mais il y a un élément d’aléatoire, alors que les tireurs peuvent tirer n’importe où, a-t-il encore expliqué lors de la Coupe du monde. Nous pouvons mettre les choses en place et autre chose peut arriver. Il y a aussi un élément d’instinct et de sentiment. Certains gardiens excellent plus que d’autres, ils ont leurs petits secrets. Mais d’ici là, nous avons suffisamment de temps pour terminer. »
Une position qui fait bondir Christophe Lollichon, l’ancien entraîneur des gardiens de Chelsea. “Personnellement, je ne peux pas le supporter. il était bouleversé à After Foot, RMC. Les penaltys, il faut avoir de la chance, mais il faut travailler les tirs au but, il faut se préparer, il faut analyser, et même en analysant la routine du gardien adverse, on peut favoriser le vice. Je donne toujours le même exemple. vous m’avez peut-être entendu dire cela. En 2012, avec Petr Cech, on a gagné la Ligue des champions avec Chelsea. On a eu 6 pénalités contre nous, 5 pendant la série et une en prolongation. Petr Cech a débuté 6 fois sur l’aile droite et a converti 3 fois. J’ai analysé tous les penaltys du Bayern Munich entre 2007 et 2012. J’ai écopé d’une pénalité de 31 mètres. J’ai passé des nuits. J’avais 15 unités d’analyse. Et j’ai eu la chance d’avoir un gardien comme Petr Cech, qui est un ordinateur aux pieds et qui se souvient de tout…