Contentieux sur l’A350 : fin du litige entre Airbus et Qatar Airways qui réclamait 2,5 milliards de dollars à l’avionneur

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Qatar Airways poursuivait Airbus devant la justice britannique après avoir immobilisé une partie de sa flotte d’A350 car, selon elle, ces dommages mettaient en danger la sécurité de l’avion, ce que contestait l’avionneur. Les deux parties sont parvenues à un accord, a annoncé mercredi Airbus.

Dix-huit mois de combats, puis un accord de cessez-le-feu : Airbus et Qatar Airways ont réglé mercredi 1er février “pacifiquement” leur différend sur la surface du fuselage de la flotte d’A350 clouée au sol de la compagnie du Golfe. “Qatar Airways et Airbus sont heureux d’être parvenus à une solution amiable et mutuellement acceptable à leur différend juridique concernant les dommages au sol de l’A350 et l’atterrissage de l’avion”, selon un communiqué d’Airbus.

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“Les détails de l’accord sont confidentiels et les parties vont maintenant poursuivre leurs procédures judiciaires”, selon un communiqué séparé de Qatar Airways. Gulf Company, un important client d’Airbus, poursuivait l’avionneur devant la Haute Cour de Londres pour exiger une indemnisation pour l’arrêt progressif d’une partie de sa flotte d’A350 car les dommages posaient un risque pour la sécurité. vols, selon lui et le régulateur qatari. QCAA.

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“Ne pas accepter la responsabilité”

Actuellement, 29 de ses 53 avions A350 sont cloués au sol et la compagnie aérienne réclamait une indemnisation de 200 000 dollars par avion et par jour d’immobilisation, soit un total de près de 2,5 milliards de dollars. L’avionneur a identifié des dégâts de peinture qui pourraient exposer le treillis métallique fixé au fuselage en matériaux composites, destiné à protéger l’avion en cas de coup de foudre, mais a nié toute conséquence sur la sécurité, comme l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) ) .

Le problème n’était pas seulement pour Qatar Airways, mais aucune autre compagnie au monde n’a immobilisé ses A350. Selon les deux groupes, “l’accord de règlement ne constitue pas une reconnaissance de responsabilité par l’une ou l’autre des parties”. Tous deux s’engagent à “aller de l’avant et à travailler ensemble en tant que partenaires” et se disent “impatients de remettre ces appareils en l’air en toute sécurité” après les réparations.

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Les commandes de l’entreprise ont été retournées

L’accord permet donc à Airbus de mettre fin aux accusations selon lesquelles l’A350 n’est pas un avion sûr et à la compagnie de remettre tous ses avions A350 en vol, alors que le trafic long-courrier, longtemps déprimé par la crise, reprend.

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Les deux parties étaient à couteaux tirés depuis des mois devant le juge londonien chargé de préparer le procès, qui devait avoir lieu en juin. Et, dans une décision surprenante de l’industrie aéronautique, Airbus a annulé en janvier 2022 une commande de 50 A321 monocouloirs passée par la compagnie, puis quelques mois plus tard a résilié le contrat portant sur les 23 A350 restants que possédait encore Qatar Airways. reçu après son refus d’en recevoir plusieurs exemplaires.

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Ces 50 appareils A321 et 23 A350 ont été “réintégrés dans le carnet de commandes” de l’avionneur dans le cadre de cet accord, a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Airbus. Au prix catalogue, jamais utilisé à cause des remises, le montant de ces contrats dépasse les 14 milliards de dollars.

Plusieurs évolutions récentes semblent avoir enterré la hache de guerre. Une réunion technique entre Airbus et le régulateur qatari – l’autorité qui a interdit le vol des A350 de Qatar Airways – a finalement pu avoir lieu à Doha le 25 octobre après de nombreux incidents. Le différend, qui avait été repris par l’Elysée, a également été évoqué dimanche par le ministre français de l’Economie lors d’un déplacement dimanche à Doha où il a rencontré l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, selon une source proche du Cas.

“C’est l’aboutissement d’un grand effort commun. C’est une bonne nouvelle pour l’industrie aéronautique française”, a répondu Bruno Le Maire à l’annonce de l’accord.

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