
En effet, Astek, groupe technologique français au chiffre d’affaires de 500 millions d’euros et 7 000 salariés, est entré dans la courbe d’apprentissage pour entrer au capital d’Evidian. Son président, Julien Gavaldon, affirme avoir fait une “demande à Atos d’évaluer le dossier”. Autour de lui, l’homme d’affaires réunirait plusieurs industriels, dont Olivier Dellenbach, le fondateur du groupe de cybersécurité ChapsVision. “Pour le moment, c’est un simple point d’intérêt, explorer l’opportunité de racheter Evidian, explique-t-il à la fin. Nous sommes des industriels et réfléchissons à l’indépendance et à la volonté de trouver une solution pour sortir de cette situation par le haut. Tout en préservant le patrimoine d’Atos en France ».
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La note d’Airbus n’est pas cachée. Le groupe aérospatial franco-allemand est en “négociations préliminaires” pour prendre jusqu’à 29,99% du capital d’Evidian. “La direction d’Atos espérait initialement obtenir une offre le 19 janvier, mais la date limite a été repoussée au 31 janvier”, explique un proche du cabinet. ESN prévoit de valoriser Evidian entre 6 et 7 milliards d’euros, ce qui lui permettrait d’organiser la restructuration de sa division historique, en perte de vitesse.
En juin dernier, Atos annonçait un plan de cession de deux divisions du groupe de 115.000 salariés : d’une part la division Tech Foundations, regroupant les activités externes et le data center du groupe et d’autre part, les activités en forte croissance. d’Evidian, qui sera introduite en bourse au second semestre. C’est cette deuxième institution composée de 55 000 salariés et d’un poids de plus de 5 milliards de chiffre d’affaires qui suscite toutes les convoitises.
Orange intéressé
D’autres offres ont été faites ces derniers mois, dont celle de David Layani, le fondateur du rival d’Atos One Point, en septembre, qui valorisait ESN à 4,2 milliards d’euros, qui a été ignorée par le président du conseil d’administration d’Atos, Bertrand Meunier. . Au même moment, le défunt avait reçu Patrice Caine, PDG de Thalès, pour lui dire qu’il était hors de question pour le groupe de sécurité de racheter les activités internet d’Atos.
Depuis peu, Orange montrerait également son intérêt. De la part d’Atos, nous répétons que la direction est “en dialogue ouvert avec des partenaires potentiels pour mettre en œuvre un projet industriel majeur qui s’inscrit dans notre projet stratégique”. Mais la tourmente au sein du groupe risque de se poursuivre, au moins jusqu’à la présentation des résultats d’Atos le 28 février prochain.