
“J’avais fait mes calculs personnels, j’avais des doutes sur ce que pouvait nous apporter cette opération de rénovation énergétique. Et puis j’ai compris et je suis devenu une source d’inspiration, après d’autres propriétaires. Nous ne sommes pas sûrs du bénéfice escompté, mais le coût de l’énergie augmente et le confort gagné me fait déjà dire que nous avons eu raison de voter pour ce projet à grand renfort de voix. »

Jacques Meudec est l’un des copropriétaires de deux immeubles de quatre et six étages, rue Kerdraon, à Brest. 22 chambres des années 1980, occupées par des retraités et des actifs de la “classe moyenne”. Après l’enquête internationale sur le climat votée en 2019, ces copropriétaires ont décidé de démarrer un projet de 460 000 € HT, avec une redevance résiduelle moyenne de 20 000 € par foyer. Poids variable selon le niveau d’accompagnement individuel (Ma Prime Rénov’ et subventions de Brest Métropole) perçu en fonction des ressources et du travail.
Un gain énergétique théorique de 41%
Cette décision conjointe de choisir un projet international a permis à cette copropriété de taille moyenne de capter d’autres subventions gouvernementales et communautaires. Ils ont payé 35 % du coût hors taxes des travaux d’amélioration énergétique. Pour y prétendre, il fallait viser un gain énergétique théorique de 36% après le travail. « Nous sommes arrivés à 41 % avec une isolation par l’extérieur, un revêtement de toiture, un flocage de cave, des changements de menuiseries ou 40 panneaux photovoltaïques (etc.) », explique Jacques Meudec.

Dans ce contexte où la somme des intérêts à court terme de l’individu n’inclut pas les intérêts à long terme collectifs, « ce sont les informations techniques et financières fournies sur les conseils syndicaux, les comités de pilotage, les assemblées générales et le soutien de la Tinergie Les copropriétaires ont mûri leur décision, comprenant que derrière ce coût total – le premier frein – il y en aurait un meilleur”, raconte Sévara André, syndic de Barraine Immo, qui gère 60 biens de trois à 200. à Brest.
C’est l’occasion de réengager les copropriétaires dans le bien commun
Trois éléments clés
“Il y a trois choses importantes : la réduction de la consommation d’énergie – même s’il est impossible de déterminer le bénéfice réel – et du paiement, du confort et de la valorisation immobilière”, conclut Emmanuel Arnaud (Tinergie), qui accompagnait les habitants. . “On fait trois programmes de ce genre par an à Brest Métropole avec une quinzaine de pathologies. Tous les préservatifs n’y vont pas encore”, précise-t-il.

La personne qui met “l’huile sur les roues” est le chef de projet clé. Alexis Chopineau (Idéquation Ingénierie) estime que la Loi Climat et Résilience, qui oriente la rénovation énergétique des copropriétés, entre 2023 et 2025, selon leur taille, “permettra de planifier un programme intelligent en fonction des travaux à effectuer “. Même si les règles et les aides changent constamment, Jacques Meudec maintient le propos : « C’est un gros sujet technique, mais c’est la personne qui le fait fonctionner ou pas. On se connaît mieux que copropriétaires ! “C’est l’occasion de les réengager pour le bénéfice de tous”, relève la majorité d’Emmanuel Arnaud.